Végétaux en ville Pas que pour faire joli

Mardi 18 février, dans le cadre du Salon du Végétal, Jean Claude Antonini, Président de Plantes & Cité, Dominique Douard, président de Val'Hor et François Colson, Secrétaire général de Plantes &Cité, ont présenté une étude sur les bienfaits du végétal en ville, synthèse des travaux scientifiques ayant fait l'objet de publications internationales récentes.

Ce document a été réalisé par Plantes & Cité avec le soutien de l'interprofession Val'Hor, dans le cadre de la démarche Cité Verte. Il s'adresse aux élus, techniciens des villes, architectes paysagistes, pour leur permettre de convaincre et argumenter sur la place du végétal en milieu urbain, mais aussi aux entreprises, producteurs et au grand public.Pendant très longtemps on a vendu le végétal pour son aspect uniquement décoratif. Or, il y a des raisons plus complexes et essentielles de planter des végétaux en ville. S'appuyant sur près 300 publications scientifiques internationales, le document identifie dix bienfaits regroupés sous les trois piliers du développement durable :- les bienfaits pour l'homme (pilier social), santé et bien-être, lien social et identité ;- les bienfaits pour les équilibres naturels (pilier environnemental), biodiversité, régulation thermique, qualité de l'air, écoulement des eaux et protection des sols ; - les bienfaits pour l'économie (pilier économique), valorisation du bâti, valorisation des déchets végétaux, agriculture urbaine, attractivité du territoire.

On peut ajouter un quatrième pilier, moins visible : la culture. Nos professions sont en effet très liées à cette dimension culturelle...Une évaluation souvent difficileL'étude de chacun de ces bienfaits montre que leur évaluation est souvent difficile car leurs déterminants sont multifactoriels. Si certains sont démontrés avec force dans de nombreuses publications, (les effets sur la santé physique, sur la biodiversité), d'autres sont encore peu abordés dans les différentes études analysées (les rapports entre végétal et lien social, tout ce qui fait référence à la qualité de l'air, l'écoulement des eaux et la protection des sols). Des compléments d'études sont appelés à être initiés.La seconde partie du document présente une analyse spécifique de la valeur économique du végétal en ville, et s'intéresse à la place des espaces verts dans l'économie de marché avec notamment une synthèse de 66 études mesurant la valeur des logements par rapport à la proximité d'un espace vert. Enfin la publication propose un outil d'évaluation pour faciliter le diagnostic d'un projet d'aménagement, accompagner la concertation et la prise de décision. Cet outil s'organise en cinq axes d'études :- les aménagements fonctionnels et esthétiques ; -l'accessibilité des espaces publics ; -la quantité de surfaces végétalisées ; -les capacités de régulation environnementale ; -les équilibres écologiques.

Chacun de ces axes fait l'objet d'une évaluation différenciées au cas par cas, s'appuyant sur des critères mesurables ou sur un avis collectif. Ces cinq axes et les paramètres qui y sont associés permettent d'appréhender les services rendus par le végétal en ville et les bienfaits générés. Selon le contexte envisagé, l'évaluation peut, avec des paramètres adaptés, être réalisée à trois échelles, la parcelle, l'espace paysager ou le territoire (quartier ville ou agglomération).

Cette synthèse ainsi que l'ensemble des références bibliographiques et l'étude complète sont accessibles à tous sur les sites internet de Val'Hor www.valhor.fr et Plantes & Cité www.plante-et-cite.fr

Claude Thiery